Les Franciscaines missionnaires de Marie à Pamplemousses

Titre : Un héritage de foi et de service

La congrégation religieuse internationale des Franciscaines Missionnaires de Marie a été fondée, le 6 janvier 1877, par Marie de la Passion.  L’institut est voué à la mission universelle par la contemplation et l’apostolat et fait partie du Tiers-Ordre Régulier de Saint François d’Assise, tout en observant ses propres constitutions.  Ainsi, non seulement les sœurs se trouvent dans différents pays car, disait Marie de la Passion, «le monde est notre patrie» mais dans chaque maison vivent des sœurs de différentes nationalités.  Leur apostolat est inventif, répondant aux besoins du lieu et du temps.  Là où le Christ les appelle à servir, elles sont présentes.  Elles puisent leur force au quotidien dans l’Eucharistie et l’adoration. Prenant pour modèles la Vierge Marie et Saint François d’Assise, les sœurs vivent leur quotidien dans une simplicité et une joie légendaires.  Cette année, les Franciscaines Missionnaires de Marie démarrent les préparatifs en vue de célébrer, en 2027, les 150 ans de la fondation de l’institut. A leur arrivée à Maurice, le 6 janvier 1963, les soeurs se sont installées à Vacoas.  Après avoir fondé une deuxième maison à Ste Anne, Rose-Hill, la maison de Moulin à Poudre a vu le jour. Pour découvrir leur mission à Pamplemousses, laissons quelques sœurs témoigner.

  • 31 ans de présence (1974 -2022)

«L’arrivée des sœurs dans la paroisse a pour origine la prise en charge de la léproserie à Moulin à Poudre, après le départ de cette mission par les sœurs de Notre-Dame du Bon et Perpétuel Secours. Les fondatrices étaient les sœurs Geneviève Descourvière, Valérie Moore, Éléonore Marshall et Sybil Attick. Bien vite, elles ont senti le besoin de s’ouvrir à la paroisse. C’est ainsi que Sr Maud Adam les a rejointes, en 1976, pour répondre à ce besoin.  Elle a été suivie ensuite par Sr Georgette Moalick, Sr Christina Conzales, Sr Julie Razanamandria, Sr Liza Tan … Ces sœurs se sont bien vite mises au service des enfants …l’Action catholique de l’enfance, la liturgie, l’ouverture de la maison verte pour le préscolaire, la catéchèse dans les collèges, le groupe des hommes à l’usine de Mount, la visite dans les quartiers, la communion aux malades etc.

Un fait historique de la présence des sœurs à la léproserie, c’est l’accueil de la première femme qui souffrait du VIH/SIDA. Elles en ont accueilli d’autres par la suite. En 1995, avec la prise en charge de la léproserie par le gouvernement, la communauté a été transférée, à la demande de Mgr Maurice Piat, dans la cour de la cure de St François dAssise à Pamplemousses, avec pour but de rayonner dans le Nord.  
Le 17 octobre 1993, la première pierre du nouveau couvent fut posée par Mgr Piat, à l’occasion du 250e anniversaire de la paroisse de St François d’Assise. 
C’est ainsi que les sœurs, tout en étant actives à la paroisse de Pamplemousses et à Labourdonnais, se sont mises au service des paroisses du Nord.

Sr Sybil s’est rendue à Pointe-aux-Piments pour aider à fonder le Relais de l’Espérance. A son départ, Sr Claire Mangar a pris le relais. Sr Sybil a aussi aidé à accueillir des enfants pour l’alphabétisation à Trou-aux-Biches … ce qui est devenu, au fil des années, le collège B.P.S Fatima à Goodlands. Plusieurs sœurs ont continué cette mission : Sr Claudia Minj y a travaillé pendant des années. A son départ pour La Réunion, elle a été remplacée par Sr Andrea et Sr Francine.

Sr Christina a accompagné le groupe 40 à Grande-Baie… Dans ce groupe, elle a découvert le jeune Max Coowar, qui était en recherche de vocation. Lorsque le Centre de Solidarité a été fondé, Sr Maud a contribué à la réhabilitation des drogués et a également travaillé au Centre de Solitude. Dans ce même domaine, Sr Genéviève Lebon, Sr Suzelle Marie et Sr Claude Bhujoharry se sont rendues au Centre d’Accueil de Terre-Rouge. Le conseil pastoral de la paroisse et celle du Nord ont relancé la Route des Jeunes dans l’île en 2011.

L’éducation des enfants et des jeunes a toujours eu une place importante dans la mission des sœurs. Sr Liliane Berthaut a lancé un groupe 40 pour ceux qui ne pouvaient suivre celui du diocèse.

Sr Maryse Sookahet, aidée de volontaires, a lancé ‘l’école d’alphabétisation’ dans la cour du couvent. Bien des enfants, qui ne savaient ni lire ni écrire, ont été encadrés dans cette ‘école’ et ont réussi leur Certificate of Primary Education (CPE). Sr Claude Bhujoharry et Sr Lydia Thangiah ont enseigné, l’une au collège Bhujoharry et l’autre au Collège Sr Mary’s West. Sr Sylvie Yeung a fait de la catéchèse dans les collèges et de l’accompagnement des jeunes, qui pensaient à embrasser la vie religieuse.  De ce groupe, nous retenons Sr Josiane Marie Jeanne du Bon et Perpétuel Secours.  Sr Solange Perreau s’est mise au service des filles mères au sein du Mouvement d’Aide à la Maternité.

En 2013, pour les 50 ans de présence des Franciscaines Missionnaires de Marie à Maurice, la paroisse a vécu des moments forts avec un spectacle son et lumière sur la vie de Marie de la Passion. Il y a aussi eu une journée des enfants et une autre des jeunes. De ces rencontres sont nées «Les amis de Marie de la Passion», soit un groupe d’hommes et de femmes, qui vivent du charisme des Franciscaines Missionnaires de Marie. Les sœurs ont eu aussi à cœur de permettre aux paroissiens de grandir dans leur foi en les encourageant à participer à des sessions diocésaines telles que le Youth Encounter Spirit, Le Regard de Jésus sur la femme mauricienne, Zezi Vre Zom, la gestion des conflits et la participation à des émissions à la radio et à la télévision. Toutes les sœurs, qui ont vécu à Pamplemousses et dont certains noms ne sont pas susmentionnés, gardent dans leur cœur le souvenir de leur mission à Pamplemousses, celui de l’accueil, de la liturgie vivante, de la collaboration au service des plus pauvres, de l’ambiance familiale.  Nous étions une famille parmi les autres en participant aussi bien aux moments joyeux qu’aux moments difficiles. Le couvent était un lieu d’accueil et d’écoute pour tous.»

 Sr Maud Adam, Franciscaine Missionnaire de Marie

«J’ai eu le bonheur de faire partie de la communauté de Pamplemousses. Nous étions sept sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie.  Toutes étaient très dynamiques.  J’ai vécu ce moment très riche de 1999 à 2007.  C’était la première période de ma mission à Maurice, après une longue absence du pays.  J’étais responsable de cette communauté et je me souviens encore de toutes les familles à qui je rendais visite. J’étais aussi très contente d’accompagner des catéchumènes… Etant d’origine indienne, j’invitais mes compatriotes religieuses, de même que les familles de foi hindoue, et la communauté en général, à se rassembler. On célébrait même la fête de Divali dans la paroisse.

J’ai toujours été affectée à la pastorale. J’étais disponible pour me rendre là où l’on me demandait d’aller faire de l’écoute et de l’accompagnement.  Je donnais de mon temps.  J’aidais lors des célébrations à Pointe-aux-Piments et à Solitude.

Le deuxième volet de ma mission à Pamplemousses a été de 2019 à 2022. Quelle joie de retrouver les familles que j’avais connues au cours de ma première mission et de faire de nouvelles rencontres à la paroisse.  C’était un pur bonheur que d’accompagner d’autres, qui désiraient prendre le baptême, y compris les habitants de Pointe-aux-Piments.

J’ai revu certaines familles, qui faisaient partie  de l’Ordre franciscain séculier à Solitude, j’ai aidé les catéchètes de St Joseph à Terre-Rouge et j’ai tissé des liens forts d’amitié avec eux.

Merci à tous ceux et celles que j’ai rencontrés et aimé. Merci pour votre accueil et pour m’avoir fait me sentir pleinement chez moi dans cette paroisse.»

Sr Claire Mangar, Franciscaine Missionnaire de Marie

Sr Claire Mangar

«J’ai été en mission en deux temps à Pamplemousses. De 1998 à 2002, j‘étais engagée dans la pastorale des jeunes, dans le Conseil Pastoral des Jeunes et aussi la catéchèse au collège Droopnath Ramphul. J’y suis retournée en 2008, après ma mission en Afrique. J’étais engagée dans la mouvement Action Catholique des Enfants, la formation des parents, des parrains et marraines pour le baptême des enfants et aussi les Assemblées dominicales en l’absence de prêtre au couvent de Calebasses. Je faisais partie des donneurs de communion aux malades

Sr Suzelle Marie, Franciscaine Missionnaire de Marie

Sr Suzelle, Marie Franciscaine Missionnaire de Marie

«Après avoir travaillé 20 ans à Chemin-Grenier, ma provinciale m’a demandé d’aller à Pamplemousses dans le Nord de l’île.  Une fois sur place, je me suis retrouvée au sein d’une communauté accueillante et des paroissiens extrêmement hospitaliers. Les gens venaient me rendre visite, même s’ils ne me connaissaient pas.  Je leur posais la question : «Qu’attendez-vous de moi ?»  Comme certains savaient que je faisais partie d’un groupe de prières, ils m’ont demandé de mettre en place un groupe similaire dans la paroisse.  Sitôt dit, sitôt fait et voilà que le groupe a démarré le mercredi suivant. Il a duré 20 ans jusqu’à ce que je quitte Pamplemousses.

J’avais remarqué aussi que certains élèves abandonnaient l’école à la fin du cycle primaire.  Avec l’aide de certains instituteurs dans la paroisse, qui travaillaient dans les écoles primaires, j’ai mis sur pied une école complémentaire. J’ai aussi enrôlé certains volontaires pour rehausser le niveau de ces élèves et les encourager à poursuivre leurs études secondaires.

Nous étions à l’époque quatre sœurs dans la communauté et nous étions engagées dans les différents mouvements de la paroisse.  Elles visitaient les malades, travaillaient avec les différents mouvements et surtout avec l’équipe liturgique.  Nous étions bien implantées dans la paroisse et le village.  C’était une mission que nous aimions beaucoup et que nous avons accomplie avec amour et joie.»

Sr Maryse Sookahet, Franciscaine Missionnaire de Marie

‘L’école’ de Sr Maryse.

«Sr Françoise Jolicoeur, Sr Liliane, Sr Maryse, Sr Claire, Sr Francine Tsuka et moi avons passé approximativement trois ans à Pamplemousses.  Il y a des sœurs, qui ont vécu là plus longtemps.  Moi, j’y étais de 2019 à 2021. Pendant cette période, la paroisse vivait l’évangélisation. Au même moment, le curé était souffrant et nous étions obligées de célébrer de la parole.  Parfois, la secrétaire et Daniel Alexis étaient obligés d’aller chercher des prêtres pour célébrer les messes du samedi et du dimanche.  Les prêtres, qui étaient disponibles, venaient toujours nous aider. 

A l’époque, ma mission était très diversifiée : je faisais de la catéchèse au collège BPS de Fatima, de l’accompagnement des jeunes, des enseignants et des couples, je rendais visite aux familles, je lisais les lectures lors de la messe, j’étais membre de la chorale et du conseil paroissial.  Je donnais aussi des cours de français et je faisais partie du Renouveau Charismatique. Notre présence était très importante lors de la maladie du curé.»

Sr Francine Tsuka, Franciscaine Missionnaire de Marie

Sr Francine Tsuka

«Quand j’ai été envoyée en mission à Pamplemousses en 2018, j’ai trouvé une paroisse dynamique et missionnaire. Les mouvements d’enfants, de jeunes et d’adultes rayonnaient dans leurs engagements missionnaires.   L’Equipe Animation Pastorale (EAP) prenait sa responsabilité à cœur, travaillant en collaboration avec le père Tadeusz, curé de la paroisse. Quand le curé a été obligé de s’absenter, les membres de l’EAP, unis et soudés entre eux, ont pris leur mission au sérieux pour la bonne marche de la paroisse.  L’équipe faisait un travail remarquable, apportant l’unité et la bonne entente au sein de la paroisse. Une mission qui n’était pas toujours facile.

Pendant les temps forts, on avait la prière organisée dans les quartiers.   Il y avait une bonne participation des familles et de leurs voisins   durant ce temps de prières. Le groupe Zezi vre zom collaborait à l’animation des prières dans les quartiers. Pour les familles c’était une grâce et une joie d’accueillir des laïcs et des religieuses pour prier.

A l’occasion de la fête de St François d’Assise, patron de la paroisse, les membres de l’EAP veillaient à la préparation spirituelle des paroissiens pour bien célébrer le saint patron. Avant la fête il y avait des prières, des réflexions et des échanges et partages autour de St François. Ces activités se déroulaient dans les quartiers, dans les groupes et les mouvements. La veille de la fête, le 3 octobre, on célébrait le Transitus, soit la Pâques de St François. La célébration était animée par les sœurs et les «Amis de Marie de la Passion.» C’était une joie d’accueillir le frère Jérôme, capucin et curé de la  paroisse de St Joseph,  notre paroisse voisine, qui venait, chaque année, célébrer avec nous  le Transitus  de St François. Il  était accompagné de plusieurs paroissiens et plus particulièrement des jeunes.  La  messe du 4 octobre, qui est la fête de St François, était célébrée avec beaucoup de joie et de ferveur. Les frères de St Jean de Dieu, nos voisins, venaient célébrer et partager notre joie lors de notre fête paroissiale.

En vue de la levée de fonds pour les projets de la paroisse, les fidèles de la paroisse organisaient la kermesse. Les mouvements et les groupes étaient sollicités pour l’organisation.  Ils déployaient de la bonne volonté, de la générosité et de la créativité pour faire de la kermesse un succès. Tout se déroulait dans une bonne ambiance amicale.

Pour les fêtes et les événements de notre Institut des Franciscaines Missionnaires de Marie, c’était une joie pour nous, la communauté Franciscaines Missionnaires de Marie de Pamplemousses, d’accueillir les «Amis de Marie de la Passion» pour prier et célébrer en notre compagnie.  Ensuite, le repas partagé dans la convivialité se déroulait dans une ambiance joyeuse et de simplicité franciscaine.

 J’appréciais la prière des Laudes avant la messe qui se faisait avec la participation des paroissiens. Notre curé se joignait à nous. On voyait  en lui un homme de prières.  Quand il pouvait, il assistait aux réunions des mouvements pour les soutenir et les encourager dans leur mission.  Il était un bon pasteur pour ses paroissiens.

A mon arrivée dans la paroisse,  l’accueil chaleureux et fraternel que j’ai reçu des paroissiens m’a aidée à m’intégrer et à  prendre ma place dans la paroisse. Merci à vous. Je sillonnais les quartiers et visitais les familles et les malades.  J’étais touchée par leur accueil et le partage de leur foi. J’étais aussi engagée dans la catéchèse à l’école primaire et j’aidais les catéchètes à animer la retraite des enfants, qui se préparaient  aux sacrements de l’Eucharistie et de la Confirmation.

 En tant qu’accompagnatrice spirituelle des donneurs de communion,  j’animais la retraite annuelle qu’ils faisaient au cours d’un week-end au Centre Mary Ward à Curepipe. Il y avait les donneurs de communion de Pointe-aux-Piments, qui se joignaient à eux.

J’ai vécu aussi de belles expériences avec l’équipe d’animation des Cours de Préparation au Mariage (CPM) en tant que guide spirituelle,  remplaçant le curé pendant sa maladie. Les rencontres CPM étaient toujours bien préparées par l’équipe et elles étaient dynamiques, avec des échanges et des partages profonds, vrais et sincères entre fiancés.es et animateurs.trices.

En tant que religieuse, j’apportais ma collaboration au sein de l’équipe de l’EAP. C’était un plaisir de travailler avec elle pour garder la paroisse vivante et missionnaire. J’ai beaucoup apprécié mes cinq années de mission dans la paroisse de St François d’Assise où je me suis donnée à fond et j’ai beaucoup reçu. Je rends grâce au Seigneur pour mon passage à Pamplemousses, un temps rempli de bons souvenirs de vie missionnaire. Ma mission s’est terminée dans cette partie de l’île avec la fermeture de la communauté Franciscaines Missionnaires de Marie en 2022, où les sœurs ont œuvré pendant 48 ans. Je souhaite aux paroissiens de Pamplemousses la paix et la joie du Seigneur. Unie à vous dans la prière.»

Sr Françoise Jolicoeur, Franciscaine Missionnaire de

Marie

Sr Françoise Jolicoeur fermant la porte du couvent pour la dernière fois avant de remettre les clés au président de la fabrique.

Le 26 juin 2022, les sœurs ont fermé la maison de Pamplemousses.  Sr Françoise Jolicoeur nous en donne la raison :

«La restructuration de notre Institut Franciscaines Missionnaires de Marie nous a contraintes à faire un discernement dans notre vie personnelle, communautaire et provinciale en utilisant l’écoute, les conversations génératives pour un meilleur rayonnement de notre charisme. Il nous fallait regrouper nos forces pour mieux répondre à la mission qui nous a été confiée. Pour apporter une réponse concrète à la croissance de notre province à La Réunion, Maurice, et  les Seychelles, vu le nombre restreint des sœurs et la diminution des vocations, nous avons discuté avec notre provinciale, Sœur Celina, et son conseil, de même qu’avec les six communautés de la province. Après mûres réflexions, nous avons décidé de ne conserver que cinq communautés pour la viabilité de la province alors que nous cheminions vers la régionalisation.

La messe d’action de grâces pour notre départ, célébrée par le Cardinal Maurice Piat, le 25 juin 2022, était remplie d’émotion. Le Cardinal a invité l’assemblée à faire mémoire et à rendre grâce pour les sœurs, qui ont œuvré pendant si longtemps dans cette partie de l’île. L’évêque a rappelé aux paroissiens, la simplicité et l’humilité de St François d’Assise, patron de la paroisse et la spiritualité franciscaine   que les sœurs ont vécue dans leur mission. Il a invité les paroissiens à ne pas se laisser accabler par la tristesse en raison du départ des sœurs mais à rendre grâce pour tout ce qu’elles leur laissent. Il leur a conseillés de se réunir pour une relecture du passage des sœurs, se rappelant leurs témoignages et la façon dont elles ont vécu leur vie missionnaire dans le don d’elles-mêmes avec simplicité. C’est à ce moment-là que l’Esprit Saint leur ferait découvrir la valeur, la beauté et la grande force de la semence déposée à Pamplemousses, semence des disciples missionnaires humbles et persévérantes.

Les témoignages de reconnaissance furent un autre temps fort. Nous avons écouté celui d’Emeline, une jeune, qui a connu les sœurs franciscaines quand elle avait sept ans lorsqu’elles ont commencé l’accompagnement scolaire à «l’Ecole de Sœur Maryse». Elle a exprimé sa reconnaissance envers les sœurs, qui lui ont permis de connaître Jésus, qui lui ont fait avoir confiance en elle et s’épanouir sur le plan académique et spirituel, faisant d’elle une jeune fille responsable.

Un autre témoignage touchant fut celui de Françoise Lutchman, membre des «Amis de Marie de la Passion», qui a pris la parole avec beaucoup d’émotion : «La fermeture de votre maison est pour moi source d’une immense tristesse. Toutefois, ce n’est qu’une porte physique et matérielle qui se ferme. Une part de vous restera toujours en moi à travers ce que je suis devenue aujourd’hui, grâce à vos témoignages de vie, vos conseils et vos prières. Ce que vous avez semé dans les cœurs des paroissiens continuera à germer et à grandir. Le sol de la paroisse est imprégné du sel de votre mission. Que ce sol demeure riche et permette au Royaume de Dieu de se développer.»

Propos recueillis par Françoise Lutchman